Les 5 grands défis de l’industrie électronique à l’horizon 2030

16 May 2023

Secteur en pleine croissance, l’industrie électronique a clairement le vent en poupe ces dernières années. Si les promesses de développement futur sont alléchantes, plusieurs défis de taille se présentent sur la route des acteurs du monde électronique. Tour d’horizon avec nos consultants spécialisés.

 

Des besoins forts en recrutement pour soutenir la croissance

En dehors des fameuses années « Covid » qui ont déclenché une pénurie de composants et donc un frein de l’activité, la filière mondiale de l’électronique connaît une croissance structurelle à deux chiffres. En Europe plus particulièrement, le marché a dépassé les 800Md$ en 2021, représentant 16,2% du marché mondial.

Il suffit d’ailleurs d’ouvrir l’œil pour constater que l’électronique est partout dans nos vies. De plus en plus de produits du quotidien contiennent de l’électronique, comme la domotique et les ampoules présentes dans nos maisons. Naturellement, les perspectives autour des voitures autonomes et des villes intelligentes présagent, elles aussi, d’un bel avenir pour l’industrie électronique, composante indispensable de notre monde de demain.

Pour répondre à cette évolution exponentielle de la demande, les fabricants électroniques devront donc redoubler d’efforts pour soigner leur attractivité RH et recruter de nouveaux collaborateurs. Des profils qualifiés qui seront en charge de piloter les processus de fabrication, industrialiser les produits, adapter les chaines de production, ou encore contrôler la qualité.

 

industrie-electronique

 

Le grand défi de la transition numérique

Les vents de la transition numérique sont clairement favorables à l’industrie électronique et contribuent à remplir son carnet de commandes. Mais ils impactent également son métier et amènent ce secteur à s’adapter à la transformation de notre société en développant des produits toujours plus innovants qui répondent aux nouveaux usages. Les entreprises spécialisées dans l’électronique doivent ainsi investir dans les technologies de pointe telles que l’Intelligence Artificielle (IA), l’Internet des Objets (IoT), ou encore la 5G, le réseau mobile dernière génération. Le tout dans un contexte de forte concurrence mondiale, qui impose d’innover tout en maitrisant ses coûts de fabrication pour rester compétitif. Une équation pas simple à résoudre, dans laquelle la R&D apparaît comme une des solutions.

Pour être au rendez-vous, les acteurs de l’industrie électronique devront là-encore disposer des bonnes compétences en interne pour manier de telles technologies. Outre la maitrise du processus industriel qui encadre les composants électroniques, c’est toute la gestion de la donnée, de la collecte à l’exploitation, qui est ici en jeu. Disposer de profils qualifiés pour orchestrer toutes ces pratiques nouvelles est donc un défi de taille. Le recrutement de nouveaux talents et le développement des compétences des collaborateurs déjà en place semblent être deux pistes à privilégier. Ces entreprises doivent plus que jamais investir dans la formation de leurs équipes, et collaborer également avec les universités et les chercheurs pour faire éclore dès aujourd’hui des compétences en phase avec les défis de l’industrie électronique de demain.

 

La transition énergétique en ligne de mire

Difficile de ne pas évoquer la transition énergétique quand on parle d’enjeux actuels et futurs au sein de notre économie. Bien évidemment, les dynamiques éco-responsables doivent être intégrées dès à présent dans la roadmap des entreprises de l’industrie électronique. L’heure est à la réduction de l’impact environnemental et à l’adoption de pratiques industrielles plus durables.

Si les appareils électroniques consomment de moins en moins une fois en utilisation, leur production représente encore aujourd’hui une consommation d’énergie trop importante. Les processus industriels électroniques doivent donc s’orienter vers des procédés moins énergivores, et moins consommateurs en plastiques et autres matériaux polluants. Plus les talents recrutés auront cette sensibilité et seront challengés sur ces enjeux, plus l’industrie électronique pourra évoluer sur la voie d’une production plus verte.

 

La relocalisation des usines et des compétences

De toute évidence, la pandémie mondiale des années 2020 a mis en exergue la forte dépendance de notre industrie électronique vis-à-vis des fabricants asiatiques de semi-conducteurs. Sans certains composants, impossible de permettre la fabrication d’un produit fini. C’est alors tout un marché qui peut se retrouver à l’arrêt. Face à ce constat sans appel, le sujet de la souveraineté technologique – et donc économique – a été remis sur la table.

Aujourd’hui, il existe une vraie volonté politique de relocaliser l’industrie électronique en Europe, avec des budgets alloués en ce sens. Il s’agit ici de rapprocher le lieu de production des composants de l’assembleur final. On inverserait ainsi la tendance qui était historiquement installée, à savoir l’expatriation des marques qui se rapprochaient des fabricants de composants, pour la plupart installés à Taiwan. Outre le rapprochement géographique, l’enjeu réside bien sûr dans le rapprochement des compétences, pour permettre de concevoir des produits avec plus de personnalisation, de collaboration et de réactivité.

 

Construire l’industrie électronique du futur

La question de la relocalisation soulève automatiquement celle des coûts de production des composants électroniques. D’autant plus dans une industrie qui a été habituée à exporter sa production pour maitriser ces fameux coûts. Pour autant, face aux défis que nous venons de présenter dans cet article, l’ambition de l’industrie électronique est désormais de (re)construire l’usine de demain en Europe.

La production électronique va devoir s’appuyer sur des compétences toujours plus spécifiques, avec un haut niveau de personnalisation des produits, de l’automatisation et une robotisation importante. Avec ces évolutions structurelles du monde électronique, c’est toute l’ingéniosité des processus de production qui apportera de la valeur ajoutée. Le coût de la main d’œuvre représentera alors une part moins importante du coût global de production d’un produit, ce qui facilitera la relocalisation de ces emplois. Une preuve également que les robots ne vont pas tuer des emplois en Europe. Ils vont permettre de rester compétitif, de conserver des marchés, et de relocaliser des postes à plus forte valeur ajoutée.

 

Chez Honoré Associates, nous travaillons très régulièrement avec les acteurs de l’industrie électronique, et nous avons aujourd’hui acquis une bonne connaissance de ce secteur d’activité et de ses enjeux RH.

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Article rédigé par Claude BOENNEC

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